samedi 9 février 2008

Citoyenneté - Développement en hauteur au centre-ville

Je crois qu'il y a une forte possibilité que ce ne soit que l'histoire qui se répète, malheureusement !

Si on se fie aux affiches du fameux Centre international (j'en ai oublié le nom exact), un édifice de 28-30 étages à côté du siège de l'OACI et l'IATA (côté est d'Université entre Viger et St-Jacques), qui sont là depuis plus de 10 ans... et puis celles du 900 de Maisonneuve O., d'environ 28 étages, qui sont là depuis 3-4 ans et malgré l'annonce de la construction « imminente » en janvier 2007... et puis celles d'un autre édifice sur de Maisonneuve (du côté sud et à l'est de La Baie), affichées pendant près de 10 ans et retirées il y a environ 2 ans alors que le centre de location Hertz passait de 2 étages à un seul (!)...

Alors, hum... ce projet sur Université (qui fait en apparence environ le tiers ou un peu moins du volume de la PVM, et ce, sans compter les tours # 2 à 5 de la PVM) risque fort d'être affiché un bon 3-4 ans avant que :

1.) soit les pelles mécaniques se pointent ;
2.) soit l'affiche disparaisse ou fasse place à une nouvelle !

Et on ne parle pas ici du projet sans vision du maire Tremblay de transformer l'autoroute Bonaventure en boulevard urbain avec édifices d'environ 10 -tages en guise de terre-plein (ça pourrait être réalisé en 2020, si on est optimistes !), et puis le projet de Griffintown, qui ne produira et vendra probablement que 2-3 édifices de petite taille (genre 6-8 étages au beau milieu de nulle part dans ce secteur et peut-être une fois bien d'autres édifices rasés !)

Or, hormis les projets du gouvernement du Québec au centre-ville (Caisse de dépôt, Cité du commerce électronique) il ne s'est bâti aucun gratte-ciel commercial d'envergure depuis 1993 (tour de 32-35 étages sur McGill College avec une pyramide illuminée au sommet), signe que l'économie ici... se décide à Toronto... et même de plus en plus à Calgary et Vancouver !

Disons que l'instabilité politique et les spéculations économiques quant à l'éventualité d'une séparation du Québec autour des référendums de '80 et '95 n'ont pas aidé : elles ont précipité le déménagement de dizaines de grands sièges sociaux bien installés à Mtl depuis des décennies. Et la loi 101 y est peut-être pour quelque chose aussi, créant un obstacle pour les entreprises de plus de 100 employés qui souhaitent permettre à leurs employés de travailler dans leur langue maternelle (dans le cas où elles préfèreraient relocaliser leurs employés expérimentés à Mtl plutôt que d'embaucher de nouveaux ici). Concernant cette loi 101, il est évident que ça a aidé les travailleurs, consommateurs et patients francophones d'ici à accéder à une meilleure qualité de vie, mais je trouve que comme toute loi qui se respecte, elle devrait être plus flexible et compter davantage de cas d'exception.

Revenons à nos gratte-ciel...

Bien sûr il se construit quelques grands hôtels en ce moment, et quelques tours de condos (à peu près autant sur l'île-des-Soeurs que dans le centre-ville, ce que nos élus devraient voir comme un signe, mais la plupart sont trop myopes ou simplement distraits, à mon avis). Malgré tout, environ la moitié des projets ont été soit abandonnées ou rapetissés drastiquement depuis les 10 dernières années (R.I.P. le coloré Riopelle sur Bleury et la Gauchetière, le 1600 René-Lévesque O., le SLEB 2 au sud du premier qui ne finit plus d'être rénové, coin de Maisonneuve et St-Laurent, etc.), faute d'un marché assez élargi à Montréal dans le domaine des condos haut de gamme.

Et on se ramasse avec des monolithes grisonnants recouverts de panneaux de béton préfabriquées... éclatants de banalité ! Quelle image cela donne-t-il de Montréal ? Une ville où l'originalité semble davantage être le fait de la rareté que la norme ! (Crystal de la montagne, 2 tours Lépine sur de Maisonneuve entre Stanley et Drummond, Roc fleuri en diagonale de cette dernière intersection, édifice d'hôtel apt. sur Bleury et Viger, le nouvel hôtel en construction au 400 Sherbrooke O., etc.)

Presque chacune des dernières tours de condos à avoir été construites sont encore constamment dans les annonces de la majorité des grands journaux et hebdos montréalais, tant ils ont peine à vendre des condos à 300-400,000 $ et plus. Et pour cause : alors qu'à Toronto l'économie bouillonne et que les salaires ont explosé en parallèle avec le coût des logements (mais dans une moindre mesure, il convient de le souligner), à Montréal les salaires ont généralement plutôt augmenté timidement, alors que le coût des logements a généralement été multiplié plusieurs fois durant la même période (surtout les 5 dernières années).

Je crois que ça prendra une sacrée mobilisation de la part des communautés d'affaires et des promoteurs immobiliers (souhaitons que les plus « progressistes » sur les plans esthétique, qualité de vie et écologie se sentent davantage interpelés que ceux qui ne sont là que « pour la piasse »), des résidants et travailleurs de l'arrondissment Ville-Marie et les voisins, d'architectes et autres visionnaires ayant à coeur le développement durable de cette grande ville, que j'aime bien malgré tout.

mercredi 6 février 2008

Citoyenneté - Ma proposition d'ajouts / modifications / précisions au plan particulier d'urbanisme (PPU) du Quartier des spectacles :

Proposition d'ajouts / modifs, PPU du QdS1. Démolir la rue Balmoral en entier et de tous les terrains de stationnement adjacents, en vue d’en faire des espaces verts / multifonctionnels. Il y aurait possibilité d’agrandir et joindre les immeubles patrimoniaux présents sur le quadrilatère (Bleury, de Maisonneuve, Jeanne-Mance, Ste-Catherine), de construire de nouveaux immeubles s’insérant entre ceux existants ou même d’avancer un petit espace vert public ou privé dans les interstices.

2. Créer une grande place des spectacles, qui occuperait tout l'îlot Balmoral ainsi que l'actuelle place des spectacles, avec îlots de verdure et allées d'arbres en périphérie (de certains côtés seulement, selon la vue que l'on veut offrir sur diverses scènes sur rue). Il y aurait possibilité d’éventuellement creuser un amphithéâtre à ciel ouvert sur le site, si les besoins s’en faisaient ressentir au cours des années.

3. Installer des gradins / marches du genre amphithéâtre à ciel ouvert contemporain sur le coin nord-ouest des rues Sainte-Catherine et Jeanne-Mance. Cette proposition pourrait presque doubler la quantité de places assises avec vue imprenable sur les spectacles d'envergure dont la scène se situe au coin de Sainte-Catherine et Jeanne-Mance. Cela créerait aussi une suite logique des escaliers de l'esplanade de la Place des Arts, et pourrait ainsi constituer le plus important « amphithéâtre » à ciel ouvert de la ville de Montréal, par son envergure et sa « capacité » (si l’on exclut les stades, évidemment).

4. Réaliser un adoucissement prononcé de la pente le long du côté ouest de la rue Jeanne-Mance entre la rue Sainte-Catherine et le boulevard de Maisonneuve, plutôt que sa presque totale élimination déjà proposée. Ceci, afin de permettre l’installation des gradins sur une pente graduelle débutant à proximité du coin des rues Jeanne-Mance et Sainte-Catherine et se poursuivant vers le centre du quadrilatère. Cela pourrait représenter une économie non négligeable sur le plan financier pour l’ensemble du Quartier des spectacles, en comparaison au nivelage drastique de tout le terrain. Tout cela pourrait représenter une due mise en valeur du caractère « en pente » des arrondissements avoisinant le mont Royal, caractère très prisé par les touristes, banlieusards et montréalais.

5. Installer une fontaine avec bassin d’eau (Montréal en compte si peu !), entièrement recouvrable par une surface de métal ou d’autres matériaux résistants et durables, car ils pourraient être piétinés lors de spectacles ou d’autres événements majeurs.

6. Et pourquoi ne pas proposer au promoteur immobilier qui vient d’acquérir la salle du Spectrum (et qui semble souhaiter construire une tour de 15 étages du côté sud de la rue Sainte-Catherine entre les rues Bleury et Jeanne-Mance) qu’il permette la construction ou fasse construire lui-même un mini arc de cercle amphitéâtral au coin sud-ouest des rues Sainte-Catherine et Jeanne-Mance ?

7. Adoucir la pente du bitume et des trottoirs de la rue Sainte-Catherine entre les rues Bleury et Jeanne-Mance. Le « timing » est tout à fait propice puisque deux projets immobiliers d’envergure sont prévus de part et d’autre de ce tronçon de la rue Sainte-Catherine.

8. Fermer entièrement le tronçon de la rue Sainte-Catherine situé entre les rues Jeanne-Mance et Saint-Urbain à toute circulation motorisée, au moins durant tout l’été pour une première année, en vue d’éventuellement le rendre piétonnier et cyclable à l’année (avec fermeture de la voie cyclable durant les festivals, laquelle serait déviée vers celle du boulevard de Maisonneuve). Le but serait de créer une vaste esplanade publique, qui ferait aussi office de parc en dehors de la période des trois festivals d’été et de Montréal en lumières.

9. Créer un « sentier des arts », qui ceinturerait entièrement la Place des Arts et s’insérerait éventuellement dans un plus grand réseau de sentiers urbains de marche inter-quartiers. Le sentier serait une suite d’axes verdoyants voués à l’utilisation exclusive des piétons, avec plantations d’arbres, arbustes et vivaces très résistantes, ainsi que plusieurs œuvres d’art public, telles des sculptures, installations et expositions photographiques. Le tracé partirait grosso modo de l’esplanade de la place des Arts vers l’est et l’ouest sur la rue Sainte-Catherine (fermée à toute circulation motorisée). Vers l’est, il longerait le trottoir du côté sud devant le TNM, puis la place d’Hydro-Québec, pour bifurquer vers le nord sur l’espace gazonné le long de la rue Clark, puis vers l’ouest sur la promenade prévue entre le boulevard de Maisonneuve et la rue Président-Kennedy.

10. Aménager une « branche » de ce sentier qui pourrait partir du coin de Bleury et Sainte-Catherine pour se rendre au Carré Phillips (et peut-être même la Place Ville-Marie ensuite en longeant Cathcart). Il passerait par la ruelle Edwards, puis bifurquerait vers le sud par Saint-Alexandre, vers l’ouest par la ruelle au nord de René-Lévesque pour déboucher dans le stationnement situé sur la rue du Square Phillips (la seule rue à Montréal comportant 6 noms différents le long de son court parcours !), qui pourrait être réaménagé en espace mixte (tours à bureaux / résidences / espace vert).

11. Éviter à tout prix de déplacer la piste cyclable ou de la fermer lors de festivals. Cela forcerait les cyclistes l’empruntant à effectuer un détour par le boulevard René-Lévesque ou la rue Sherbrooke, qui représentent respectivement des obstacles à l’utilisation du vélo au centre-ville : circulation très dense, puis une côte (boulevard Saint-Laurent jusqu’à la rue Sherbrooke) très difficile à monter pour une majorité de cyclistes, en plus de représenter un détour considérable (près d’un km). Il importe de créer des modalités afin de la garder fonctionnelle lors des trois festivals qui s’étendent à tout le secteur de la Place des Arts jusqu’à la rue Président-Kennedy, que la piste traverse en plein milieu. Érection de murs séparateurs temporaires et plusieurs traverses piétons / vélos avec agents de sécurité dirigeant la circulation (aux intersections et au moins une entre la Place des Arts et la future promenade / aire verte). Des avertissements préalables et durant les festivals doivent être bien en vue le long de la piste cyclable prés des entrées du secteur, mentionnant que la circulation pourrait être ralentie passablement pour les cycliste par le passage d’un grand nombre de piétons pendant les spectacles, et davantage entre les spectacles.

12. Envisager la possibilité de construire un nouvel édicule de métro au coin sud-ouest du boulevard de Maisonneuve et la rue Jeanne-Mance, ainsi qu’un passage sous-terrain pour y accéder, soit sous la rue Jeanne-Mance à partir du tunnel reliant la Place des Arts à la station de métro éponyme, soit sous le boulevard de Maisonneuve directement à partir de la station de métro Place-des-Arts.

13. Étudier la possibilité de modifier le nom de la station de métro Saint-Laurent (et ce, malgré le moratoire sur les changements de nom de station de métro adopté par la STM), pour l’appeler Saint-Laurent-Quartier-des-spectacles, puisque la station est située au centre géographique du quadrilatère visé par le projet.

http://www.quartierdesspectacles.com
http://www.quartierdesspectacles.com/fr/partenariat/projets/
http://www.quartierdesspectacles.com/fr/partenariat/vision/
http://www.quartierdesspectacles.com/fr/partenariat/identite/